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Daisy Nepsy : Derniers instants...(PART III)

Les hommes du village se sont attroupés autour du corps.Le shérif invective ses hommes.
- "Dégagez-moi tous ces badauds et établissez un périmètre de sécurité !"
La confusion gagne.
- "Que doit-on faire maintenant?" s'inquiète son adjoint, Mc Coy.
Le shérif hésite, il n'a pas l'habitude de gérer ce genre de situation. A vrai dire, depuis qu'il est shérif à Downdown, il n'a jamais été confronté à un tel cas.

*

Ne sachant où loger, je m'installe chez Mc Coy. "Quelques jours, je lui précise, le temps que je me retourne." Effectivement, je n'y reste guère plus, mais pour une toute autre raison. Mc Coy est d'un abord froid, il porte toujours ses lunettes de soleil Police, sa voix trahit une certaine raideur et il ne se sépare jamais de son flingue même quand il n’est pas en service.
Rapidement nous avons des relations sexuelles, car avec lui, il n'y a pas d'ambiguïté. Il ne fait jamais l'amour, il baise. Je le vois dans ses yeux. Cela me convient car je ne l'aime pas, mais j'éprouve un plaisir charnel.
Le plus souvent, il m'attache au barreau du lit avec une paire de menottes, je n'oppose aucune résistance, j'avoue que ça me plait d'être enchaînée comme ça, livrée en pâture, de lire dans ses yeux le plaisir qu’il retire de sa domination animale. Je ne risque rien, je le prends comme un jeu sans suite, j'ai confiance, il est flic.
Aujourd’hui, mon plaisir n’est plus le même. Il laisse place le plus souvent à une vive appréhension à mesure que grandit son insatiable avidité. Il devient de plus en plus violent dans nos rapports sexuels, ses yeux me terrorisent, son souffle me répugne. Je dois m'exécuter à chacun de ses désirs. Je n'éprouve plus aucun plaisir, la peur qu'il me fasse mal me tenaille et avive ma douleur. Il ligote mes mains au lit, écarte mes jambes de force et me pénètre frénétiquement. J'essaie de me débattre, je hurle paniquée "non pas ça !", je le supplie d'arrêter, de renoncer. En retour, je reçois de grandes gifles. Je n'ai plus la force de lutter. Je capitule, je le laisse faire en attendant qu’il en finisse. Puis, je m'enferme dans la salle de bain où je m'effondre de douleur, de désespérance et je me vide de mes larmes. Seule avec cette atroce brûlure qui saigne mon cœur et mon entre-jambe,  j'ai envie de mourir, de me laisser mourir.

*

L'ambulance est repartie, sirène en berne. Les hommes quittent la plage et se dirigent par petits groupes vers le Little Down. Une vague lèche déjà l’inscription tracée maladroitement sur le sable humide : DAISY NEPSY FOR EVER. Un gamin au loin lance un galet dans la mer. Inexorablement la marée monte effaçant toute trace du passé...

*

Encore ce soir, ils tambourinent à ma porte avec acharnement...

(A suivre...) 

 

Jack Monster, © 2007, tous droits réservés.

 

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