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  • Premiers émois

     

    Do ré mi fa si la si do

    Écoute le chant des oiseaux, ils ont tant à nous raconter

    De là-haut ils nous observent, nous voient dans notre cachette

     

    Entends la douce mélodie des premiers émois

    Tes yeux d’azur reflètent l’immaculée lumière des cieux

    Le souffle du vent chaud câline tes frêles épaules dénudées

    S’échappe la goutte d’eau bénite de l’intimité de ton aisselle.

     

    Oh oh oh oh ! Jeune fille tendre comme le blé prend son délicat envol.

     

    La caresse des rayons de soleil entre tes jambes

    Effleure les notes sensuelles de la félicité

    Jeune fille aux longs cheveux de paille ton regard s’évapore

    Succombe à l'effeuillaison de la raison.

     

    Oh oh oh oh ! Jeune fille tendre comme le blé

    Laisse la main te guider jusqu’au suprême délice

    Frémit à la douce caresse des sens interdits

    Des doigts qui égrènent gaîment les cordes sensibles

    Dans la moiteur blonde de ton intimité.

     

    Do ré mi fa si la si do

    Écoute le chant des oiseaux, ils ont tant à nous raconter

    De là-haut ils nous observent, nous voient dans notre cachette.

     

    Seule dans le champ de maïs dans la douceur de l’été

    Tes longues jambes se délient au désir des corps

    Passe le va et vient incandescent du plaisir

    Oh oh oh oh ! Jeune fille aux longs cheveux de paille

    S’abandonne à l’épi de la malice et se répand en félicité.

     

    Jeune fille blonde à l’aube d’une nouvelle vie

    Chante la mélodie des notes aiguës de la volupté

    Oh oh oh oh ! Jeune fille blonde à l’aube de la vie

    Chante la mélodie des notes aiguës de la volupté

     

    Do ré mi fa si la si do

    Écoute le chant des oiseaux, ils ont tant à nous raconter

    De là-haut ils nous observent, nous voient dans notre cachette

     

     

     

    Jack Monster, © 2008, tous droits réservés.

  • Lettre intime

    Il y a des matins, au moment de l’éveil, où j’ai envie de te dire que je t’aime. Au sortir des songes, entre l’arôme âcre du café qui passe dans le filtre de la cafetière et le crissement du couteau qui étale le beurre sur le pain grillé, ton image souriante s’invite à mes primes pensées.

     

    Il y a des matins où je m’émerveille devant le globe posé sur le bureau. J’y appose mon doigt, tourneboule la boule terrestre, la farandole des fuseaux horaires se met à danser, l’écume des océans à s’agiter. D’un soupir, je mesure alors l’impitoyable distance qui nous sépare.

     

    Il y a des matins où le chuintement du jet de la douche transperce de mille pleurs mon cœur frémissant. Dans la brume s’emparant de la salle de bain, ici je distingue un pied, là une jambe, ailleurs une partie de ton corps dénudé. Sous la caresse de la serviette, mon sexe se raidit à mesure que ton image se conçoit.

     

    Il y a des matins où je comprends que jamais nous ne nous rencontrerons. Jamais je ne m’enivrerai du parfum de tes cheveux, ne respirerai l’arôme de ton haleine, ne connaîtrai les délicieuses douceurs de ta bouche. Jamais l’éclat de tes yeux cristallins ne m’éblouira, les larmes de joie des premiers plaisirs et les sanglots de tristesse des prémices de la désillusion  ne couleront. Jamais la sueur de nos corps ne se mêlera, la sève de ton sexe ne s’accouplera à la blancheur de mon sperme.

     

    Il y a des matins où, le rideau flottant dans le courant d’air de la fenêtre entrouverte de ta chambre, l’ombre chinoise de vos corps enlacés chancelle, bouche contre bouche, poitrine contre poitrine, sexe contre sexe. Dans ma tête, les idées s’embrouillent, s’agitent, s’entrechoquent. Un dernier regard, las, comme une confirmation, déjà ta main l’entraîne vers le lit. Les murs de la pièce entament leur ronde infernale, elle te sourit, ta bouche s’entrouvre, plus besoin de mots pour exprimer ton amour, tes mains caressent délicatement son visage et descendent le long de son corps.

     

    Il y a des matins où, au bord du précipice, le vide soudain m’aspire, m’inspire, me plonge dans un abîme de néant, une irrésistible envie de m’enfouir au plus profond. Je me penche et hésite à faire le grand saut. Tes lèvres s’attardent sur les siennes, caresse sa gorge tendue, titille la pointe de ses seins.

     

    Il y a des matins où le globe fait plusieurs fois le tour du monde, je ne l’arrête pas, Russie Uruguay Brésil Inde Australie…

    Jack Monster, © 2008, tous droits réservés.